D'où proviennent les extensions de cheveux indiens que nous retrouvons de part le monde, les expressions "donneur unique" et bien plus ? Vous vous êtes surement déjà posé la question, The Quiet Avant-Gardist vous répond.
La tonsure, pratique millénaire dans l'hindouisme, est comme un rituel sacré aux multiples facettes, transcendant les étapes clés de la vie individuelle.
Chudakarana, le premier rite, se célèbre généralement autour du premier anniversaire de l'enfant. Cette cérémonie, bien que non obligatoire, est considérée comme une libération symbolique des liens de la vie passée, marquant le début d'une nouvelle ère d'existence. Lors de cette occasion, la mère est vêtue de son sari de mariage. La tête du bébé est rasée, les ongles sont coupés, et l'enfant est ensuite lavé et habillé de vêtements neufs
Palani, important lieu de pèlerinage hindou est une ville du sud de l'Inde, où la des milliers d'indiens se rendent en pèlerinage et pratique la tonsure, qui devient un acte de dévotion empreint de significations profondes. Le temple de Murugan, lors du festival de Thaipusam, attire des milliers de dévots. Ici, la tonsure n'est pas seulement une tradition, mais une offrande. Les fidèles, des nouveaux-nés aux femmes, affluent pour se défaire de l'ego et acquérir une sagesse spirituelle supérieure.
La tonsure à Palani va au-delà d'un simple acte religieux ; elle évoque un voyage intérieur, une expérience transformative où chaque cheveu coupé symbolise la libération de l'ego. Les adeptes, attirés par cette tradition séculaire, contribuent à faire de Palani un lieu emblématique où la tonsure devient un acte spirituel.
Aussi, les temples utilisent cette manne et ont mis en place un circuit de traitement des cheveux ainsi récoltés. Le commerce des cheveux ainsi donnés est estimé à plusieurs dizaines de millions de dollars par an.